Aude, entrepreneure

Voici l’interview d’Aude, fondatrice et CEO de Plume, une appli qui donne le pouvoir d’écrire aux enfants en cycle 3. Plume a le soutien du Ministère de l’Education nationale dans le cadre du dispositif Édu-Up.

Quel type d’élève étais-tu ?
J’étais vraiment le stéréotype de la première de la classe. La blonde à lunettes au premier rang qui horripile tout le monde. Désolée pour ça. J’adorais l’école en fait. C’est certainement ce qui m’a poussée à être enseignante. 

Si tu avais une baguette magique, comment t’en servirais-tu ?
Je pense que j’arrêterais le temps pour dormir pendant 30 heures, regarder plein de séries et lire tous les livres que j’ai en retard. Ensuite, je reprendrais bien tranquillement ma vie. 

Si tu pouvais parler une heure avec le ministre de l’Éducation nationale, que lui dirais-tu ?
J’aimerais bien l’emmener dans mon ancien collège et l’asseoir dans ma classe. Je voudrais qu’il comprenne la désespérance de certains collègues, l’absurdité de certaines situations.

Que trouves-tu passionnant dans les décennies à venir (un sujet qui te passionne) ?
Je suis intriguée de voir comment l’éducation qui a peu ou pas bougé va évoluer. Je suis réellement passionnée par les sciences de l’éducation. J’ai hâte de voir également les nouveaux métiers qui s’offriront à nos enfants. 

Qu’est-ce qui doit changer dans l’éducation ?
Ce qui doit changer, selon moi, c’est la formation qu’on propose aux enseignants. On a besoin d’une formation beaucoup plus ouverte sur le monde professionnel, les changements du monde du travail, les nouvelles technologies, les nouvelles façons d’apprendre. On a besoin d’outils beaucoup plus inclusifs et performants ; des outils dont on peut mesurer la performance. 

Comment le faire changer ?
On le fait déjà, il me semble, non ? Un pas après l’autre. Cela n’ira pas plus vite mais c’est déjà beaucoup !

Tu travailles dans l’EdTech. Est-ce que tu n’as jamais voulu toi-même être prof ? Si oui, pourquoi ne pas l’être devenue ?
Je le suis devenue en fait. C’est même ma première vocation. J’ai été 12 ans enseignante de lettres modernes à Poissy dans les Yvelines. 

Quel est ton plus gros challenge en tant qu’entrepreneure ?
Mon plus gros challenge, c’est de faire autre chose : écrire et lire pour avoir les idées claires et trouver ailleurs de la créativité. 

Une petite victoire dont tu es fière ?
Cette année, j’ai repris le sport, je suis assez contente de moi.

Qu’est-ce que tu ne voudrais pas que les gens avec qui tu travailles découvrent ?
Je crois qu’ils savent déjà pas mal de choses gênantes à mon propos mais peut-être que je serais mal à l’aise qu’ils se rendent compte à quel point j’aime Francis Cabrel et je le joue très mal à la guitare.  

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