Victor, entrepreneur
Voici l’interview de Victor, co-fondateur d’AppScho, spécialiste des solutions d’applications mobiles et de l’expérience étudiante dans l’enseignement supérieur.
Quel type d’élève étais-tu ?
Dissipé, mais toujours autour de la moyenne.
Si tu avais une baguette magique, comment t’en servirais-tu ?
J’en ferais apparaître une deuxième.
Si tu pouvais parler une heure avec le ministre de l’éducation Nationale, que lui dirais-tu ?
“Monsieur le Ministre, accordez-moi 30min de rendez-vous avec Mme. Frédérique Vidal car j’aimerais lui proposer des pistes de réflexion sur le développement du numérique dans l’Enseignement Supérieur. Merci Monsieur le Ministre”.
Que trouves-tu passionnant dans les décennies à venir ?
Les challenges à surmonter pour rendre Internet utile et accessible à tous.
Qu’est-ce qui doit changer dans l’éducation ?
La position conservatrice face au numérique, et le manque de formation/acculturation des personnels éducatifs face aux outils numériques.
Comment le faire changer ?
Investir sur des plans d’investissement dont l’échéance dépasse celle des calendriers politiques.
Tu travailles dans l’EdTech. Est-ce que tu n’as jamais voulu toi-même être prof ? Si oui, pourquoi ne pas l’être devenu ?
Absolument jamais !
Qu’est-ce qui t’attire dans l’éducation ?
Le fait que cela concerne, ou doive concerner, 100% des gens dans le monde.
Quel est ton plus gros challenge ?
A titre professionnel : pouvoir proposer une solution adaptée à chaque établissement et ses étudiants, avec toutes leurs spécificités. A titre personnel : les 1/4 de finale de Champion’s League avec le Paris Saint Germain.
Quelle est ta vision de l’éducation? Quels en sont pour toi les challenges ?
Il me semble difficile de croire que pour la grande majorité des métiers (hors métiers pratique type artisanat ou médecine), nous irons toujours 3 à 5 ans sur les bancs d’un établissement. Je pense que le futur de l’éducation sera beaucoup plus orienté “compétences” qu’il ne l’est aujourd’hui. Les étudiants suivront des formations de 6–12 mois afin d’apprendre un carnet de compétences clefs pour un métier donné, puis reviendrons faire 6–12 mois d’études lorsqu’ils souhaiterons évoluer et à l’effet d’acquérir un nouveau carnet de compétences donnés. En quelque sorte, OpenClassrooms sera la référence dans l’enseignement quand les établissements publics/privés se seront recentrés sur la formation à soit des métiers soit vocationnels, soit des formations “executives” telles qu’elles existent aujourd’hui dans les Business Schools.
Qu’est-ce que tu ne voudrais pas que les gens avec qui tu travailles découvrent ?
Que je travaille 80h par semaine et que je voue un culte à mon chat.