Isabelle, professeure des écoles et ambassadrice Lalilo
Rencontre avec Isabelle, enseignante passionnée en cycle 2, maître-formatrice et ambassadrice hyper-active pour Lalilo depuis 2 ans. L’interview, c’est par ici :
Quel type d’élève étais-tu ?
J’étais discrète voire effacée. J’avais un an d’avance car je savais déjà lire quand je suis arrivée en CP (j’ai appris à lire sur le journal L’Equipe ! ), donc je suis entrée directement en CE1. J’en ai souffert jusqu’au BAC car j’étais très décalée avec les autres élèves au niveau de la maturité.
Si tu avais une baguette magique, comment t’en servirais-tu ?
J’aimerai pouvoir trouver rapidement comment aider chaque enfant avec la bonne approche.
Que trouves-tu passionnant dans les décennies à venir (un sujet qui te passionne) ?
La révolution du numérique est en marche. On ne peut plus l’arrêter. Il va falloir gérer ce train lancé à pleine vitesse et éduquer les jeunes, leur apprendre à se protéger du numérique et à développer un esprit critique.
Qu’est-ce qui doit changer dans l’éducation ?
On va trop vite ! Les enfants sont sous pression. On est tout le temps en retard sur le programme. On fait trop de choses. Les enfants ne supportent plus le silence. Ils ne se posent plus.
Comment le faire changer ?
Planifier des créneaux de temps calme en classe (le quart d’heure de lecture par exemple) et à la maison.
Quel est ton parcours d’enseignante ?
J’ai fait 2 années de prépa et le concours de l’école Normale, puis j’ai enseigné pendant 10 ans dans les quartiers difficiles du 93 (Montfermeil et Clichy-sous-bois). Puis j’ai passé le concours interne Professeur des écoles pour pouvoir être mutée. Cela fait 20 ans que j’enseigne dans une petite école de village dans le sud de la France.
Que préfères-tu dans le métier de professeur ?
Créer un climat de confiance pour donner l’envie d’apprendre et le plaisir de venir à l’école.
Des petites victoires dont tu es fièr.e ?
Une première victoire : je suis contente que l’ascenseur social ait fonctionné pour une petite élève de Montfermeil qui est devenue neurologue. Autre victoire : sur un projet artistique à Clichy-sous-bois, on a réussi le pari d’embarquer les élèves sur l’apprentissage de la musique lyrique en mettant en scène le conte Le Luthier de Venise de Claude Clément.
Quelle est ta classe préférée ? Pourquoi ?
Toutes !
Qu’est-ce que tu ne voudrais pas que tes élèves découvrent ?
J’ai passé 2 fois le BAC ! La deuxième fois, j’étais tellement stressée que je suis allée au rattrapage. Bon j’ai finalement sauvé mon honneur en ayant eu 16/20 ! Cela m’a appris la bienveillance à l’égard des élèves qui passent des évaluations 😉